Percevons-nous la réalité ?

La perception est ce que nous percevons de ce qui nous entoure, de notre monde. C’est le contraire de l’imagination. Ainsi, grâce à notre perception, nous vivons pleinement dans le réel.

Mais ce que nous percevons est-ce la réalité ?

Notre réalité est celle que nous percevons avec nos cinq sens d’humain. Je vois la personne en face de moi, je ressens le sol sous mes pieds et ce petit vent frais matinal. J’entends le tonnerre au loin et ressens déjà les quelques fines gouttes de pluie sur mon visage. La réalité que je perçois est donc assez semblable à celle des autres être humains.

Cependant, il peut y avoir parfois quelques différences. Par exemple, je peux écouter de la musique avec une amie. Mais nous ne percevrons pas la musique de la même façon. En effet, contrairement à moi, elle possède l’oreille musicale, elle fera plus attention aux notes, à leur variation, à leur composition. Nous entendrons différemment une même musique pourtant bien réelle. Un autre exemple : les chiffres sont tous les mêmes pour tous. Un trois est un trois, un huit est un huit. Bien que cette réalité tombe sous le sens, la perception de ces chiffres peut être différentes suivant les personnes. En effet, pour moi, un quatre est un quatre, tout simplement. Mais pour mon fils, le quatre est jaune. Pour lui, chaque chiffre à sa propre couleur, ou texture. Nous percevons donc différemment une même réalité.

Dans son ensemble, les êtres humains ont la même perception de la réalité. Nous vivons sur terre, une planète qui tourne autour du soleil, qui flotte dans l’univers. Mais quid des animaux ou des arbres ? Ils font partie du réel, mais ils n’ont pas conscience de notre réalité. La sardine qui vit en banc dans l’océan vit dans une réalité totalement différente de la nôtre. Elle a une vision et une compréhension de son monde en corrélation avec les perceptions qui lui sont propre. Idem pour les végétaux. Pouvons-nous percevoir le monde comme le ressent un arbre ? Les échanges chimiques au sein de l’arbre, ou entre les racines et les champignons microscopiques qui vivent sous nos pieds sont pourtant une réalité que nous ne pouvons percevoir.

Mais toutes ces réalités nous sont elles inaccessibles ? Qui n’a jamais eu envie de voir un peu plus que ce que l’on peut voir ?

Nous percevons notre réalité avec nos cinq sens. Ces derniers sont plus ou moins aiguisés. D’ailleurs, avec le temps, certains ont perdu de leur acuité, comme l’ouïe par exemple. Nous utilisons notre oreille pour nous entendre parler, écouter de la musique ou un film, ou pour nous avertir qu’une voiture arrive alors que nous traversons une route. Mais ce sens ne nous sert plus à grand chose de plus. Nous ne savons pas distinguer les chants d’oiseaux, nous sommes incapables d’entendre un bruissement dans les hautes herbes, et encore moins de deviner si celui-ci est provoqué par le vent ou par serpent qui s’approche de nous. Concernant le goût, le touché et l’odorat, c’est également la même chose. L’évolution nous fait perdre peu à peu l’utilité de ces sens.

Ainsi, en réapprenant à utiliser pleinement nos sens, en les affûtant de jour en jour, nous percevrons des choses nouvelles. Une véritable réalité augmentée, activée par nous-même et non par des robots.

Il est également possible d’affûter plus précisément un sens qu’un autre, suivant nos affinités ou nos capacités. Ainsi, en se baladant en forêt, nous pouvons sentir l’odeur d’humus des champignons. Mais également entendre ce léger bruissement des feuilles de chêne dans le vent ou ces châtaignes qui tombent à quelques dizaines de mètres de nous. En posant une main sur un tronc, pourrions-nous peut-être ressentir la sève qui monte apporter la vie dans les feuilles ?

En aiguisant nos sens, nous percevrons toujours la réalité, mais nous serons plus alertes, nous saurons la discerner avec plus de finesse et donc mieux la comprendre. Et ainsi, mieux appréhender notre entourage. Le monde dans lequel on vit est une force inestimable qui est à notre portée.

Tous ses sens sont ancrés en nous, même s’ils sont parfois diminués. Un exercice régulier, diversifié, régénérera peu à peu la faculté de nos sens atrophiés. La perception de notre réalité en sera grandie.

Mais il existe assurément des perceptions autres qui nous sont potentiellement accessibles.

Notre impossibilité d’accessibilité aux multiples réalités à cause de nos sens atrophiés fut le point de départ de mon œuvre « Osiris ». Cliquez ici pour voir l’œuvre maintenant !

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